L’ocytocine, hormone de la résilience.
L’amour est un état pour lequel nous n’avons pas toujours de mots. C’est une vibration qui emplit le cœur, réchauffe, gonfle la poitrine et qui élargit l’être. L’amour s’associe à un sentiment de tendresse, de dévotion. Il permet d’aspirer au bon, beau, au vrai. Il donne un sentiment de plénitude, béatitude. Cette vibration qui remplit le cœur d’adoration, permet le dépassement de soi, donne une force qui soutient les efforts quotidiens et peut permettre de gravir des montagnes. Il permet l’effacement du soi dans la joie de la connexion à autrui. Il donne la paix, la sérénité, la compassion. C’est la force qui permet le pardon sans condition envers soi-même, envers autrui.
Toutes les vibrations ont une traduction matérielle. La vibration d’amour aussi modifie notre physiologie. Par sa paix, elle fait vibrer le système nerveux autonome appelé parasympathique et modifie notre équilibre hormonal avec la production de dopamine et ocytocine en particulier qui donnent la paix aux cellules, paix cellulaire sans laquelle aucune guérison définitive de maladie chronique n’est possible.
Nos maladies chroniques résultent d’une d’insuffisance des processus de réparation cellulaire induisant un défaut de guérison après un stress cellulaire persistant, qui maintient l’être et ses cellules dans un état de guerre contre un élément perçu par nos cellules comme un danger. La perception de ce danger réel ou fictif, déclenche la réaction stéréotypée du stress qui active l’axe hypothalamo-hypophysaire faisant intervenir les hormones du stress dont le cortisol, des modifications métaboliques qui comportent une insulinorésistance, inflammation chronique qui feront le lit des maladies chroniques si le danger supposé n’est pas écarté et si la paix cellulaire n’est pas retrouvée.
Le nerf vague, nerf parasympathique, participe au contrôle de l’inflammation en la détectant dans les différentes parties du corps, en relayant l’information au système nerveux central qui informe le système immunitaire afin de déclencher une réponse anti inflammatoire. Restaurer un bon tonus du nerf vague est un objectif thérapeutique dans les maladies chroniques. Il peut être obtenu par différentes méthodes de relaxation. Les relations positives, l ’amour, la compassion lui donnent un équilibre permanent. ,
L’ocytocine a été identifiée initialement chez les mères (mammifères) qui allaitent, une situation où s’exprime un amour inconditionnel. C’est une très ancienne molécule secrétée par l’hypothalamus qui joue un rôle dans le développement des mammifères, leur comportement et leur santé. Elle a des propriétés anti inflammatoires et anti oxydantes puissante et protège des effets du stress et des traumatismes. Elle régule le système nerveux autonome. C’est un remède de résilience.
Sa sécrétion est déclenchée par les relations sociales positives, l’affection, l’auto-compassion, le pardon qui efface l’amertume et la crispation dans le cœur et permet à l’amour d’entrer à nouveau, par l’amour interpersonnel qui dans la fusion avec autrui, transporte et sublime l’être… ou par l’amour que nous adressons au Divin dans lequel l’être va se fondre et le Divin se fondre en lui.
L’ocytocine permet aux cellules de ne pas rentrer dans le programme de lutte, de contraction douloureuse chronique qui déclenche les programmes de combat avec comme conséquence, l’inflammation chronique.
Les relations sociales positives, l’amour sont un facteur d’équilibre de l’axe hypothalamo-hypophysaire alors que les relations de tensions ont l’effet inverse. Cette action semble médiée par l’ocytocine qui apaise l’axe hypothalamo-hypophysaire.
Pourquoi les sciences médicales s’intéressent si peu à cette dimension de l’être en cancérologie ?
Les publications sont très rares dans le domaine. Cependant, certaines montrent que la mise en couple chez les souris est protectrice contre la croissance tumorale .
Notre paradigme de soin est en train d’évoluer. Nous avons besoin de connaissances matérielles scientifiques qui conditionnent les thérapeutiques proposées. Une alimentation adaptée est une base de notre santé physique permettant de bâtir un corps résilient, et une structure psycho-émotionnelle stable. Cependant, n’étant pas que des êtres de matière, il est également nécessaire, pour un équilibre optimal des soins, de créer un environnement propice à la guérison, auquel participe la gentillesse, la compassion, l’amour, qui peuvent permettre un changement profond de l’être sur les plans physique, mental et émotionnel.
Cette recherche de synergie entre tous les facteurs qui contribuent au bien être global est essentielle.
———————————————————————Références bibliographiques
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