Nutrithérapie au cours des Cancers : Un Pilier Essentiel pour Mieux Vivre les Traitements

L’annonce du diagnostic de cancer crée en général un séisme émotionnel et physique.
Cette annonce de diagnostic arrive le plus souvent après une longue phase de tension, d’attente interminable de résultats d ‘examens, en particulier celui de la biopsie tissulaire qui comme un couperet, vient confirmer le diagnostic de cancer et détermine donc que l’on entre dans « la maladie ».
Puis vient la phase d’annonce des traitements et leurs effets secondaires.


Les corps physique et émotionnel sont mis à rude épreuve.
Pourtant, dans ce parcours souvent éprouvant, trouver les ressources qui pourront transformer cette épreuve en accident de santé est une chance. Des leviers puissants peuvent faire toute la différence, que ce soit une prise de conscience personnelle, un changement spirituel profond, une modification de son hygiène de vie. Un levier puissant et accessible peut faire toute la différence : une alimentation adaptée et personnalisée est nécessaire car les maladies chroniques et le cancer en particulier surviennent sur des terrains porteurs d’inflammation chronique, porteurs de stress oxydatif et nitrosatif chroniques avec en parallèle l’épuisement du pool anti-oxydant protecteur qui dépend pour une grande part de ce que nous mangeons.
La nutrithérapie, sublimée par des émotions positives stables qui élargissent l’être, devient alors un allié puissant pour réparer l’organisme, améliorer la tolérance aux traitements et favoriser sa résilience.


les traitements par chimiothérapie : Une Épreuve pour l’Organisme
Les traitements anticancéreux comme la chimiothérapie ont pour mission de stopper la multiplication des cellules tumorales.
Malheureusement, ils détruisent sans discernement aussi bien les cellules cancéreuses que les cellules saines, et en particulier celles qui ont renouvellement rapide dont l’ADN est exposé lors du processus de division cellulaire à l’attaque toxique des chimiothérapies.

Les effets secondaires des chimiothérapies sont multiples et variés ; certains spécifiques du type de chimiothérapie, et d’autres plus généraux découlant de la perturbation de la division cellulaire:
• Fatigue intense, conséquence d’une demande accrue d’énergie. Les cellules saines réparent en général les dégâts causés par la chimiothérapie dans l’intervalle entre deux cures. Ce renouvellement cellulaire entraine une surconsommation de nutriments et micronutriments. Lorsque l’apport de ces derniers est insuffisant, le renouvellement cellulaire est compromis. Les mitochondries, usines énergétiques au sein de la cellule ne peuvent plus produire l’énergie nécessaire au fonctionnement cellulaire et organique.
• Diminution du nombre des cellules sanguines, globules blancs, plaquettes et globules rouges.
Ce sont des cellules douées d’un grand dynamisme. Les polynucléaires qui sont une catégorie de globules blancs par exemple, se renouvellent tous les 8 jours. De ce fait, ils sont très vulnérables aux effets toxiques de la chimiothérapie. Leur baisse excessive est qualifiée d’aplasie (en dessous de 500/mm3). Dans cette condition le risque infectieux, en particulier septicémie, est majeur.
• Atteinte des muqueuses : les cellules de la paroi intestinale meurent et se renouvellent normalement tous les 8 à 15 jours. Leur destruction est accélérée au cours des chimiothérapie provoquant une fragilité de la barrière intestinale. Associé à la perturbation du microbiote, cette barrière qui se défend mal peut finir par s’inflammer (chimiomucite) et donner des aphtes, des troubles du transit divers : nausées, douleurs abdominales, constipation, diarrhée, ballonnements qui peuvent rendre très inconfortable la période de traitement par chimiothérapies.
Cela compromet grandement les possibilités d’alimentation et peut aggraver la dénutrition, favoriser la cachexie, les carences en micronutriments. Ainsi un cercle vicieux s’installe avec une tolérance de moins en bonne des chimiothérapies, l’aggravation des toxicités, la perte de poids qui parfois devient préjudiciable la poursuite des traitements.
• Les modifications de l’image corporelle : la perte de poids, la chute des cheveux, les modifications de la qualité de la peau, des ongles parfois peuvent compromettre l’estime de soi et la vie sociale.

Au cours de cette épreuve, une approche nutritionnelle ciblée permet de mieux résister à la fois sur les plans physique et psychologique et de se régénérer plus rapidement.

L’Alimentation : Un Soutien Indispensable pour le Corps et l’Esprit

Dès l’annonce du diagnostic, et même au cours de la préparation à l’annonce, intégrer une stratégie nutritionnelle sur mesure permet de :

Préserver la masse musculaire. C’est un souci constant au cours de la maladie cancéreuse et au cours des chimiothérapies : Une alimentation suffisamment riche en protéines en acides gras et pauvre en sucre, aide à limiter la perte musculaire et soutient l’immunité.
Ce type d’alimentation est aussi utile pour lutter contre le syndrome métabolique qui est un facteur de risque de cancer et un facteur de récidive après les traitements. Il aide plus facilement à la reconstitution des cellules intestinales, à condition de limiter les aliments pourvoyeurs de fermentation et intolérance. Le régime cétogène est une option de nutrithérapie qui peut être discutée avec son praticien et il doit être réalisé sous surveillance médicale. La Société Européenne d’Oncologie Médicale (2021 ) recommande également, chez les patients dénutris, un apport plus élevé en graisses que dans le régime alimentaire standard actuel, afin de faciliter la récupération de la musculaire.

Soutenir la fonction hépatique de détoxification : Le foie joue un rôle clé non seulement dans l’élimination des toxines issues des traitements, mais aussi des déchets issus de notre métabolisme. La production de ces derniers est accélérée au cours des chimiothérapies. Une alimentation adaptée permet aussi de soutenir sa fonction de détoxification.

Lutter contre les carences nutritionnelles et micro nutritionnelles : afin de permettre à l’organisme d’avoir suffisamment de « briques « pour effectuer le réparation des cellules abimées par les chimiothérapies, assez d’éléments énergétiques et micronutriments pour faire fonctionner à leur plein potentiel les mitochondries, usines cellulaires de production de l’énergie qui est nécessaire aux cellules pour leur fonctionnement (appelée adénosine triphosphate ( ATP) .

Le Stress psychologique chronique : un ennemi sournois du rétablissement
Le stress chronique est un puissant aspirateur énergétique qui épuise le corps et fragilise la réparation cellulaire. Lorsque l’organisme perçoit un danger, physique ou psychologique, il répond de manière stéréotypée au niveau nerveux et endocrinien (axe hypothalamo- hypophysaire). Il libère du cortisol et de l’adrénaline, perturbant le métabolisme avec la production d’un surcroit de glucose dans le sang. Ce sucre est un carburant qui va être mis à disposition des cellules immunitaires qui créent de l’inflammation pour se défendre du danger supposé. Et cet état, s’il se prolonge est préjudiciable à la réparation cellulaire. Une approche globale, véritable trépied de vie, qui inclut en plus de la nutrithérapie, une prise en charge du stress, une activité physique, est une clé essentielle au cours de la maladie cancéreuse :
• Un soutien affectif et émotionnel par la famille, les amis est essentiel créant un cocon protecteur complété éventuellement par un accompagnement par des professionnels dédiés dont les approches multiples pourront s’adapter à la culture de chacun.
• Une activité physique adaptée permet également d’améliorer le travail des mitochondries favorisant la réparation cellulaire.

L’Amour et la Compassion sont des nutriments Essentiels. Si la science prouve aujourd’hui l’impact majeur de l’alimentation sur la santé, elle confirme aussi que les émotions positives participent à la guérison. L’amour, la compassion et le soutien social déclenchent la production d’ocytocine, une hormone aux effets apaisants et anti-oxydants. Un environnement bienveillant et chaleureux nourrit l’esprit autant que le corps.

Agir aujourd’hui pour un meilleur demain
L’intégration de la nutrithérapie dans le parcours de soin ne doit plus être une option, mais une évidence. Chaque bouchée favorise la résilience face à la maladie, un soutien pour l’organisme et un pas vers une récupération optimisée et un retour possible à la vie, laissant derrière soi cet accident de santé.


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